Images de l'ascension (les images apparaissent dans une fenêtre séparée)
Les crêtes Les crêtes
La vallée La vallée
Pause sur l'arête Pause sur l'arête
Arnaud au sommet Arnaud au sommet
Votre serviteur au sommet Pic au sommet
Pic devant le couloir piaget Devant la face Nord
accueil alpinisme

Montagne des Agneaux (3664 m)

Couloir Piaget

Le programme de ce WE de mai était assez chargé. Le samedi je devais récupérer Arnaud, rencontré au Verdon dans la ULA quelques semaines plus tôt, et deux de ses amis à la gare d'Aix-en-Provence. Nous devions ensuite monter bivouaquer au col d'Arsine en s'arrêtant faire un peu de couenne sur une falaise en route. Trois sommets étaient prévus les trois jours suivants, depuis le col.

Le samedi s'est déroulé comme prévu, et j'ai pu faire la connaissances des trois étudiants en dernière année de l'ENSAM en falaise et au cours de la montée lorsque le rythme de la marche permettait d'échanger quelques paroles. Une fois au bivouac, j'ai été abasourdi par la quantité de nourriture dans leurs sacs : plusieurs litres de lait, de compote et de sauce tomate, du Nutella, des cakes, des fruits, que du lourd !

Le jour suivant nous avons perdu Greg dès la marche d'approche, victime d'une tendinite, et avons fait le Neige Cordier à trois. C'était déjà beaucoup pour les tibias de Didier, dont c'était le premier sommet, rapés jusqu'au sang par la languette des chaussures de location. Restaient Arnaud et moi pour le troisième jour, et nous avons opté pour le couloir Piaget aux Agneaux, bien visible depuis le bivouac.

Un réveil point trop matinal, à cause de la courte marche d'approche, nous a permis de pleinement profiter de cette journée. Seuls à l'attaque au petit jour et en l'absence de rimaye nous avons pu nous lancer tête baissée dans le couloir, et profiter de l'excellente qualité de la neige pour faire de belles marches. Avec nos deux piolets techniques nous randonnions et Arnaud sifflotait en montant l'escalier que je laissais derrière moi. Avec ces conditions idéales nous avons vite fait de rejoindre l'arête de gauche mais avons préféré continuer tout droit dans la pente pour faire une sortie plus directe. Arrivés très tôt au sommet nous avons eu tout loisir de profiter du panorama sur le glacier blanc avant d'entamer la descente. Nous avons rapidement croisé les premières cordées qui remontaient la calotte, puis d'autres quasiment jusqu'au pied de la montagne. Les rayons du soleil commençaient à faire fondre la neige et le dernier goulet était déjà transformé malgré l'horaire matinal.

Une dernière séance photos au pied de la face et nous avons pu bourrer nos sacs pour rejoindre nos amis partis en cours de matinée dans la vallée. Retour à la gare pour les blessés tandis qu'Arnaud et moi finissions en beauté ce week-end prolifique de mai par une journée dans les Calanques : l'éperon des Américains à En-Vau puis les futurs croûlants à la calanque de l'Oule en fin de journée.