
La nourriture et l'eau
Notre planning prévoit 19 jours dans le
parc de l'Aconcagua. Nous devons donc emmener avec nous pour 19 jours de
nourriture et combustible. La moitié provient de France ; nous avons
acheté le reste à Mendoza.
Nourriture apportée de France
Quelques denrées sont introuvables en Amérique
du Sud. C'est par exemple le cas des lyophilisés et des Grany. D'autres
produits existent mais leur goût ou leur packaging laissent à
désirer. En particulier le chocolat, le café et les soupes
en sachets sont à la fois pratiques et réconfortants en expédition,
où retrouver un goût familier est déjà un grand
bonheur.
Nous avons emmené environ 10 kg de nourriture
chacun et il aurait effectivement été difficile de trouver
l'équivalent en Argentine :
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50 barres de céréales
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38 cafés pour le matin (à raison de 2 doses par petit déjeuner)
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38 thés ou tisanes (pour la journée ou le soir)
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18 soupes instantanées type Royco
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3 soupes pour deux plus consistantes
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7 repas lyophilisés salés
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7 desserts lyophilisés
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3 tablettes de chocolat
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4 paquets de goûter aux raisins Gerblé (le péché
mignon de Greg)
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1 saucisson
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5 sachets énergétiques Isostar à diluer dans l'eau
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flacon de miel
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sel, poivre, curry, herbes de Provence
Nourriture achetée sur place
Nous avons fait nos emplettes au Metro de la gare routière
de Mendoza la veille du départ pour Puente del Inca. Des Français
rencontrés par la suite au camp de base nous ont dit que le Carrefour
de Mendoza était beaucoup mieux achalandé.
Outre le pain, il nous restait à acheter
les en-cas du midi, du cake pour le petit déjeuner et 11 repas du
soir, soit 20 kg de nourriture supplémentaire pour deux. Globalement
les quantités achetées étaient adaptées sauf
le cake du petit déjeuner qui n'aurait pas tenu 19 jours :
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2 sachets de purée déshydratée
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boîte de lait déshydraté
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2 paquets de 500 g de pâtes
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2 sachets de sauce tomate déshydratée
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6 sachets de riz aromatisé
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2 sachets de noix
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2 paquets de cacahouètes
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2 pots de 500 g de dulce de lecce (confiture de lait)
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2 paquets de queso (fromage fondu)
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2 sachets de jambon blanc
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2 tablettes de chocolat
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2 boîtes de sardines à l'huile
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10 cakes
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1 kg de sucre en poudre
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4 kg de pain
Nous n'avons pas trouvé de semoule ou de polenta,
pourtant très pratiques et digestes en altitude. Les bonnes surprises
sont venues de la dulce de lecce (excellente), du riz aromatisé
et de la purée. Par contre évitez les sauces déshydratées
qui présentent le double désavantages d'être difficiles
à préparer et infectes. Il est assez décevant de ne
trouver qu'une sorte de chocolat (de cuisine !) et de fromage (qui ressemble
au fromage des Simpson) dans un pays où l'agriculture et en particulier
l'élevage de bovin tiennent un place importante.
L'essence pour le réchaud a été
achetée chez Orviz (magasin
spécialisé en matériel de montagne). Les 4 litres
de "bencina bianca" répartis dans deux solides bouteilles de coca-cola
se sont avérées plus que suffisantes (moins de 2 litres consommés).
L'eau
Greg et moi avons pour habitude de toujours boire l'eau
du robinet partout où nous allons, partant du principe que boire
de l'eau minérale n'est pas le meilleur moyen de se prémunir
des maladies ou autres infections. Nous préférons habituer
notre organisme à des eaux pas toujours très pures (eau très
chlorée, ruisseaux, eau de fonte) afin de le rendre plus résistant.
Dans tous les restaurants et gargotes où
nous sommes allés, nous avons demandé de l'eau du robinet.
Les commerçants ne sont pas habitués à cela : la plupart
des touristes consomment des sodas ou de l'eau minérale. A Confluencia
et au camp de base, nous avons bu l'eau des ruisseaux sans la purifier,
tout comme font les rangers du parc. A Nido de Condores nous avons bu principalement
l'eau de la petite source avec des pastilles Micropur, et parfois de l'eau
obtenue en faisant fondre des pénitents. N'ayant pas bivouaqué
à Berlin nous n'avons pas eu besoin de nous y approvisionner en
eau. Nous n'avons jamais été malades.
Les passages de douane
Il est théoriquement interdit d'apporter des
produits agroalimentaires en Argentine et au Chili (miel, viande, plantes,
graines, lait, fromage, etc.). Ces deux pays surveillent de près
leur patrimoine biologique. Autant dire que la plupart des aliments que
nous avons apporté de France auraient pu nous valoir des ennuis.
Deux techniques permettent de passer à la douane sans trop de soucis
: ne montrer qu'une petite partie de ce qu'on devrait déclarer (c'est
ce que l'on a fait à l'aéroport de Santiago) et placer le
matériel d'alpinisme bien en évidence au-dessus des sacs
pour les fouilles des bagages en prononçant le mot magique "Aconcagua"
avec un accent épouvantable. Les douaniers n'embêtent pas
trop les alpinistes, surtout lorsque ceux-ci ne comprennent rien à
ce qu'on leur demande.
Quelques conseils à propos de la nourriture
Il faut rechercher la variété car manger
en altitude est rarement un plaisir : c'est une nécessité.
N'hésitez pas à apporter des produits familiers comme du
Nutella, un saucisson ou du chocolat. Les aliments amenés en grande
quantité (soupes, barres de céréales, sauces) doivent
être aussi variés que possible.
Arrangez-vous pour prendre des aliments ne nécessitant
pas de vaisselle. Laver une casserole pleine de sauce tomate est difficile
voire impossible en altitude. Le café du lendemain aura un goût
infect, et ce n'est pas la meilleure manière de commencer une journée.
Prenez des soupes style Royco (sans cuisson) et faites vos préparations
culinaires dans vos bols. La casserole ne doit servir qu'à faire
bouillir de l'eau.
