Equipement


    Notre liste d'équipement est découpée en trois catégories : le matériel pour le Kilimanjaro qui comprend les vêtements, le bivouac, la trousse de secours et les ustensiles divers, le matériel additionnel pour le Kenya et le matériel technique que Greg et moi avons emmené pour tenter une voie glacière. Tout le matériel du Kilimanjaro a été reconduit au Kenya à part le filtre à eau, inutile, et une tente, faute de place.

Vêtements

 
Veste en Gore-Tex
Pantalon en Gore-Tex
Pull en polaire
Pantalon en polaire
1 maillot thermique
1 collant thermique
1 paire de sous-gants
4 paires de chaussettes chaudes
Sous-vêtements
1 cagoule
1 paire de guêtres
1 paire de gants
1 paire de lunettes de glacier
1 lampe frontale
1 paire de chaussures de randonnée
1 casquette
1 pantalon de toile
1 short
4 T-shirts

 

Matériel de bivouac

 

Par "cordée"

Matériel individuel

1 tente
10 m de cordelette
1 thermos
1 rouleau de papier toilette par personne
par semaine (2 pour les femmes)
1 sac de couchage
1 tapis de sol
1 sac à viande
Boules Quiès
1 gourde et sa doudoune
1 pile de rechange

Trousse de secours

 
Fil et aiguilles
Compeed
Pastilles purificatrices
Pansements
Désinfectant
Mouchoirs
Crème solaire
Stick pour les lèvres
Traitement anti-paludisme
Pharmacie

Divers

 

Matériel commun

Par personne

Boussole
1 paire de lunettes de glacier de rechange
1 paire de jumelles
1 altimètre
Jeu de cartes
1 filtre à eau
Carte
Topo
Livres
Couteau suisse
1 housse à sac
2 ou 3 sacs à dos
2 bâtons télescopiques
Appareil photo
4 pellicules photos

Matériel commun additionnel pour le Kenya

 
1 réchaud
1 kit de réparation pour réchaud
1 bouteille de carburant et sa doudoune
1 pare-vent
1 gamelle et son couvercle
Bols et couverts
Allumettes tempête
2 briquets
5 sacs Ziploc

Matériel technique pour le Kenya

 

Pour la cordée

Par grimpeur

1 rappel de 100 m (en deux brins)
7 broches à glace
6 dégaines
1 descendeur
1 plaquette d'assurage
1 jeu de coinceurs
4 friends
4 pitons
Quelques sangles et cordelettes
1 crochet à lunules
1 bougie
2 piolets techniques
1 paire de chaussures
1 paire de crampons
2 mousquetons à vis
2 ou 3 mousquetons libres
1 machard
1 baudrier
1 paire de moufles très chaudes
1 sursac

Le réchaud (modèle Multi-Fuel de Primus)

    Nous avons opté pour un réchaud multi-carburants (gaz et essence). On n'est jamais sûr de pouvoir trouver des cartouches de gaz hors de France (et on n'a pas le droit d'en emporter en avion), même pour les modèles respectant des standards mondiaux. Les seuls modèles de cartouche disponibles en Tanzanie et au Kenya sont les CV 260 et CV 209 de Camping Gaz. Le carburant liquide est donc la solution pour les expéditions lointaines.
    Ce réchaud nous a encore posé beaucoup de problèmes lors de cette expédition, probablement à cause de la mauvaise qualité de l'essence et du kérosène. Il faut fréquemment le démonter et le nettoyer. Il tombe en panne ou se remet en marche sans que l'on en comprenne les raisons. Une bonne connaissance de son réchaud est nécessaire pour parvenir à l'allumer en toute occasion. Un kit de réparation est nécessaire.
    Nous avions un deuxième réchaud fonctionnant avec des cartouches Camping Gaz, acheté spécialement pour l'occasion. Il n'a posé aucun problème.
 

Le pare-vent

    Le pare-vent n'est pas forcément utile car on a toujours la possibilité de cuisiner à l'intérieur du refuge, même si l'on n'y dort pas.
 

 La cordelette

    Certains camps, au Kilimanjaro comme au Kenya, ont un sol dur ou caillouteux. Il est impossible de planter des piquets de tente, même à l'aide d'un marteau. La solution est d'utiliser une cordelette assez longue pour arrimer la tente sur de gros blocs disposés autour. Indispensable.
 

Le filtre à eau (modèle Mini à Céramique de Katadyn)

    Nous avons juste filtré l'eau du Shira Plateau, si chargée en particules qu'elle craquait sous la dent. Le reste du temps nous avons utilisé des pastilles Micropur par fainéantise.
 

Les sacs Ziploc

    Ces petits sac plastique destinés initialement à la congélation sont très pratiques à cause de leur fermeture hermétique. Ils ne pèsent rien, ne prennent pas de place et permettent de conserver la nourriture entamée.
 

Le sac de couchage (modèle Odin 1100 de Valandré, Freja 950 pour Greg)

    J'ai investi dans un sac de couchage très chaud (-38 °C extrême) dans l'idée de monter plus tard à 7000 m et de bivouaquer en hivernale dans les Alpes. Normalement un sac -10 °C/-15 °C est suffisant. Prévoir un meilleur sac en cas de bivouac sans tente.
 

Le sursac (modèle Cyrano de Millet)

    J'ai utilisé mon sursac en Gore-Tex lors des bivouacs dans le parc du Mont Kenya. Il était aussi prévu de l'emporter pour passer la nuit dans la cabane au sommet. Il protège le sac de couchage de l'humidité et de la boue et fait office de coupe-vent. Il était systématiquement recouvert d'une couche de glace au petit matin car la température descendait à -10 °C la nuit dans le parc.
 

Le sac à viande

    On ne lave jamais, ou presque, son sac de couchage ; il perdrait de ses qualités thermiques. Il est préférable d'y insérer un sac à viande, c'est-à-dire une fine enveloppe de tissus style drap SNCF cousu sur le côté (ce n'est qu'une suggestion, mais elle a fait ses preuves).
 

Les boules Quiès

    On utilise maintenant plutôt des bouchons anti-bruit en mousse. Les camps au Kilimanjaro et au Kenya ne sont pas très bruyants mais des bouchons sont toujours utiles en cas de coup de vent ou avec un compagnon de cordée qui ronfle.
 

La couche Gore-Tex (veste Chogori et salopette Austin de Eider)

    Pour les alpinistes, le Gore-Tex est une bénédiction. C'est un peu du luxe pour le Kilimanjaro, où la majorité des guides ont juste un blouson, mais c'est tellement confortable. Pour le Kenya, pas d'hésitation. Le temps est souvent humide et une couche Gore-Tex est indispensable.
 

Les sous-gants

    Outre leur utilisation en tant que sous-gants ils sont aussi utiles pour prendre le repas le soir au camp. Ils sont assez fins pour permettre d'allumer un briquet ou un réchaud et en général assez chauds pour qu'on puisse se passer de vrais gants pour manger.
 

Les chaussettes (Carline de Millet et mi-bas montagne de Thorlo's)

    Vous devrez emmener trois types de chaussettes : pour la ville avant et après l'expédition, pour l'approche et pour l'ascension. Je vous recommande particulièrement les mi-bas montagne Thorlo's qui ont des textures différentes selon l'endroit du pied (talon, orteils) et sont très chauds.
 

Les moufles (modèle Antartica d'Ortovox)

    Les gelures sont un des pires cauchemars de l'alpiniste et les mains sont très exposés. Nous n'avons pas hésité à bourrer nos moufles achetées pour l'Aconcagua dans le sac déjà bien rempli pour le Kenya, en particulier en prévision du bivouac au sommet. Elles comportent trois couches : surmoufle protégeant du vent, moufle intérieure et sous-gant trois doigts. Impossible de resserrer les crampons ou d'attraper un Grany quand on les a aux mains mais la sécurité qu'elles apportent n'a pas de prix.
 

Protection contre le soleil

    Nous préférons à la casquette une solution beaucoup plus artisanale : le T-shirt noué autour de la tête. Deux raisons à cela : le T-shirt protège la nuque et les oreilles et surtout il ne s'envole pas par grand vent, contrairement à la casquette.
 

La bougie

    Nous n'avons pas emmené une bougie pour nous éclairer le soir mais pour réchauffer l'atmosphère de deux ou trois degrés en cas de bivouac dans la cabane au sommet du Nelion. Outre la chaleur une bougie apporte un réconfort psychologique et un peu de lumière pour économiser les piles des frontales.

Les piolets (modèle Naja de Simond)

    Deux piolets de cascade sont indispensables pour l'ascension d'une voie technique comme le Diamond Couloir ou Ice Window. Pensez à affûter vos lames et vos crampons avant de vous engager dans la voie.
 

Les chaussures de montagne (modèle Bionnassay de Décathlon, La Sportiva pour Greg)

    Nous avons opté pour des chaussures en cuir, beaucoup plus confortables que des coques lors des trois jours d'approche. De plus la fin de l'ascension en mixte et la descente en partie en désescalade plaident pour des chaussures techniques, c'est-à-dire des cuirs. Leur isothermie reste suffisante car les températures ne sont pas extrêmes. Nous avons toutefois vu un Français avec des Arctis Expé de Koflach, mais il avait fait l'approche en chaussures de rando et confié ses coques à un porteur.

Les crampons (modèle Makalu Rigid de Simond)

    L'attaque du Diamond Couloir est très raide et il aurait été préférable d'avoir des crampons de cascade plutôt que des crabes génériques. Pensez à emmener la matériel nécessaire pour les régler au camp de base au cas où.
 

Les sacs

    Il vous faudra deux sacs pour le Kilimanjaro : un gros pour le porteur (50 à 70 litres) et un petit sac à dos pour vous à la journée. Pour le Kenya en autonomie un sac à dos suffit, avec un litrage conséquent (55 à 80 litres).
    La plupart des porteurs du Kilimanjaro portent les charges sur leur tête, que ce soit un sac à dos ou un sac de voyage. Ceux du Kenya par contre portent préférentiellement sur leur dos. Sachez-le au moment du leur confier vos sacs. J'ai par exemple ôté les armatures métalliques de mon sac à dos pour le Kilimanjaro.
 

La pharmacie

    Nous avons repris sensiblement la même pharmacie que pour l'Aconcagua. Elle comprenait des aspirines (Aspirines du Rhône à croquer, Aspégic nourrissons), du paracétamol (Doliprane), des antibiotiques (Augmentin et Penglobe 600), des anti-diarrhéiques (Ercefluryl et Arestal), un somnifère (Stilnox), de la cortisone (Celestene), des anti-inflammatoires (Feldene et Voltarene Emulgel) ainsi que des médicaments pour les douleurs digestives (Transacalm), le mal des montagnes (Diamox), les yeux (Collyre, Vis Med et Vitamine B12 Allergan) et les O.R.L. (Panotile et Lysopaïne).
    Nous avons fait un usage intensif d'aspirines et de paracétamol lors de l'ascension du Kilimanjaro, le mal de tête étant le symptôme le plus fréquent du mal des montagnes. Les médicaments contre la diarrhée ont aussi été les bienvenus, aussi bien en altitude qu'en ville. Les somnifères ont aidé à trouver le sommeil à des heures inhabituelles, en particulier les veilles d'ascension où il fallait dormir entre 19 heures et minuit. Enfin la maladie chronique d'Agnès nous a permis de tester sur elle les antibiotiques et le Diamox, sans amélioration notable.