Images de l'ascension (les images apparaissent dans une fenêtre séparée)
La petite Ciamarella La petite Ciamarella
Lever de lune sur la grande Ciamarella Lever de Lune
La voie normale La voie normale
Cédric, Laurent et l'Albaron L'Albaron depuis le sommet
Vue sur la vallée Vue sur la vallée
Cédric et Laurent Cédric et Laurent
Cédric fait le pont Cédric fait le pont
accueil alpinisme

La petite Ciamarella (3549 m)

Voie normale

A la fin d'un été pourri comme celui de 2007 on ne sait plus trop quoi espérer d'une sortie en montagne. J'étais même plutôt pessimiste au vu des topos qui indiquaient que les pentes de la Petite Ciamarella étaient en glace vive dès le 15 juillet. Qu'attendre alors d'une tentative fin septembre ? Mais l'envie de prendre l'air et de se dérouiller les jambes, sans oublier l'enthousiasme de Laurent et Cédric, sont plus forts que mes hésitations, et nous voila partis tous les trois pour le refuge des Evettes.

La montée au refuge est rapide, même en prenant l'itinéraire qui remonte la vallée, mais pas assez cependant pour que l'on puisse profiter des lumières du couchant sur les sommets du cirque. Il commence à faire sombre quand nous arrivons au refuge, et nous sommes surpris d'y trouver déjà deux groupes en cette période hors gardiennage. Un guide de Bonneval et ses clients, tous très sympas, nous font une petite place autour de la table et partagent avec nous une partie de leur repas. L'ambiance est très décontractée mais le guide rappelle vite ses clients aux réalités de la montagne : réveil à 4h le lendemain pour partir à 5h. L'horaire est parfait pour nous aussi.

Le petit déjeuner est vite avalé, malgré la maladresse du "kitchen boy" (pas aidé par le fait que j'aie perdu la poignée de la gamelle en faisant la vaisselle, il est vrai) qui renverse l'eau bouillante sur le feu. Mais le guide est encore bon prince et nous cède son reste de casserole. Nous voila donc partis à 5h comme prévu, à droite sur les conseils du guide, pour finalement revenir à gauche comme le dit le topo en cherchant de loin en loin les cairns dans la nuit. Cette partie de chasse au trésor se termine au pied de la langue du glacier, que l'on longe sur une moraine englacée jusqu'à pouvoir prendre pied dessus. Laurent prend alors la tête de la cordée et nous fait traverser au mieux les ponts et crevasses qui zèbrent le bas de la face. Les conditions sont étonnamment bonnes, avec un peu de glace mais rien de bien méchant. Nous allons bon train dans la face qui ne dépasse pas les 35/40°, et atteignons l'arête rocheuse à 9h, puis le sommet à 9h20. La vue sur l'Albaron est magnifique, il fait beau malgré une alerte nuageuse, mais un peu frais pour pique-niquer au sommet.

Nous redescendons donc récupérer nos sacs au col et entamons un retour entrecoupé de pauses casse-croute. De ce fait nous mettons autant de temps à la descente qu'à la montée, et trouvons vers 13h le refuge des Evettes pris d'assaut par des groupes de randonneurs. Le temps a tenu et le soleil donne une belle lumière sur les lacs et la cascade, pour le plus grand plaisir des photographes. Un retour dans la vallée par l'itinéraire le plus rapide vient conclure cette jolie sortie, facile mais très agréable, qui m'a permis de découvrir un peu mieux cette Vanoise où je ne suis allé que si rarement.