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La visite d'Arthur
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Le récit de Daniel
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Dans le regard intense de Paul Ochoa passent des rêves de
lumières, naissent d'impossibles voyages, s'installent des
créatures d'autres mondes. Dans ses mains expertes ont
transité les matériaux indisciplinés, les pièces de précision,
les complexités des assemblages hautement techniques.
De cette rencontre entre une main qui sait la vérité du
travail et un oeil qui voit plus loin que le réel trivial,
est né un art qui associe paradoxalement la parfaite maîtrise
du trait à l'imaginaire fantasmagorique. Si paradoxe il y a,
il n'est qu'apparent. Au réveil, nos songes nous apparaissent
bien précis et clairs, avec leurs mondes à part, mais
cohérents et c'est le souvenir du détail le plus infime qui
donne un sens ou un non-sens à nos visions de la nuit. Dès
lors, pour transcrire sur la toile le rêve ou le cauchemar
accroché à un pan de la réalité -objet, être animé, décor-
et transfiguré par le regard intérieur de Paul Ochoa, il
faut à l'auteur une virtuosité, un perfectionnisme, une
alacrité sans faille. Alors, paradoxe encore, du support
glacé, net, où chaque trait est à sa place, comme figé dans
la transparence, sourd un monde qui sollicite tous nos sens
et ouvre à notre esprit les portes de l'infini.
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L'exocet
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Avec patience, obstination et labeur quotidien parfois
douloureux, Paul Ochoa a construit une oeuvre originale et
personnelle, nourrie certes de riches influences, mais portée
par une farouche volonté que cache une modestie qui confine
à l'obsession. En osmose parfaite avec les siens les plus
proches, unis dans une complicité affective mais aussi
artistique de tous les instants, il a su déposer au coeur de
chaque toile un peu de lui même, pudique, tendre, onirique,
révolté, inquiet, passionné.
Sous l'apparence lisse et vernie d'une toile au fini parfait,
un homme se met à nu avec ses doutes angoissés et ses
espérances folles. Alors, la peinture devient plus que la
couleur, le dessin plus que le trait et le sujet du tableau
nous happe brutalement pour nous conduire vers des horizons
inconnus...
C'est là le monde de Paul Ochoa, qu'on aurait tort de vouloir
classer dans telle ou telle catégorie formelle. Tout comme
on aurait tort de se fier à l'apparence d'un sourire, à
l'humilité d'un comportement. Car cet homme est dangereux :
il est libre.
Jean Michel Barate
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Renouveau
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Le grenier de la mer
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"On ne voit bien qu'avec le coeur, l'essentiel est invisible
pour les yeux" Saint Exupéry
Cet extrait du Petit Prince traduit parfaitement le sentiment
que l'on éprouve face aux ceuvres de Paul Ochoa, ce peintre
de l'imaginaire, pourvoyeur de songes insolites et subtils.
Avec une extraordinaire technique, une précision parfaite et
un talent remarquable, il crée un climat dépaysant de formes
inattendues, de rapprochements subtils. Fidèle aux
fantasmagories déroutantes du surréalisme, ce peintre nourri
par le rêve, fait surgir dans ses oeuvres les danses
éternelles des marées, des êtres fantastiques... ensorcelés
par une musique qui hante tous ses tableaux. Le réel se mêle
à l'imaginaire. Le regard est fixé, la pensée suspendue
comme par l'émergence d'un sentiment lointain, oublié.
R.Bolliger
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La musique de Carine
120 Ko |
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Ephémère
125 Ko |
Chaque toile d'Ochoa est une longue, admirable patience,
exigeant des jours, des semaines, parfois des mois de labeur
acharné. Le miracle, dans son cas, c'est qu'il joint à
l'impeccabilité formelle des maîtres classiques une vision
intensément poétique qui, même si elle utilise la mythologie
surréaliste, n'en demeure pas moins personnelle. En vérité,
Ochoa nous entraîne à l'intérieur même de ses rêves, dans
les profondeurs les plus secrètes de son subconscient. Ce
pur, ce sincère demeurant presque dans sa peinture un
"artisan" au sens le plus noble du terme, est le Virgile
serein des arches dantesques qu'il faut absolument connaître
à travers cette belle, cette mystérieuse exposition.
Pierre Espil
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Offrande à Tebessa
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Repos marin
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La peinture de Paul Ochoa a toujours été influencée par sa
vie personnelle. Certains motifs reviennent fréquemment : le
désert, souvenir de quinze années passées au Maroc, les
coquillages, crabes et autres crustacés, fruits d'une mer
qu'il vénère plus que tout, les vieux livres, qui éparpillés
dans son atelier de peinture, contribuent au désordre
artistique du grenier de sa maison où il passe de nombreuses
heures.
Sa technique est proche de celle d'Edouard Klell, les deux
artistes ne se sont cependant jamais rencontrés.
Un tableau de format moyen demande plus de cent heures de
travail à Paul Ochoa.
Vermeer van Delft, Savador Dalí ont inspiré l'artiste. Mais
il est totalement autodidacte. Pour Heinrich Stäubli, il
peint le monde dans lequel il vit. Il représente ses rêves
mais uniquement les rêves qu'il "imagine" durant la
journée... Heureux sont ceux qui peuvent encore rêver dans
notre monde brutal et matérialiste ! Paul Ochoa cherche la
réalité de l'inconscient de l'homme. Ses oeuvres sont
aujourd'hui plus positives, même si l'appréhension du futur
demeure : une bougie symbolisant la vie qui se consume, une
rose dont la beauté est si éphémère, ornent de nombreuses
oeuvres.
Maria Glinz
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