Paul OCHOA


Le peintre Paul OCHOA est né à Tarbes en 1932. Il part à Agadir à l'âge de 18 ans, et passe 15 ans au Maroc avant de revenir en France. Il s'installe à Anglet (Pyrénées Atlantiques) en 1965, d'abord comme carrossier puis comme professeur à la Chambre des Métiers à Bayonne. Autodidacte, sa peinture est découverte par hasard au milieu des années 70 par Pierre Mallet et Jacques Blandin.

Un aperçu de son oeuvre, et les avis des critiques

La visite d'Arthur

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Le récit de Daniel

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Dans le regard intense de Paul Ochoa passent des rêves de lumières, naissent d'impossibles voyages, s'installent des créatures d'autres mondes. Dans ses mains expertes ont transité les matériaux indisciplinés, les pièces de précision, les complexités des assemblages hautement techniques. De cette rencontre entre une main qui sait la vérité du travail et un oeil qui voit plus loin que le réel trivial, est né un art qui associe paradoxalement la parfaite maîtrise du trait à l'imaginaire fantasmagorique. Si paradoxe il y a, il n'est qu'apparent. Au réveil, nos songes nous apparaissent bien précis et clairs, avec leurs mondes à part, mais cohérents et c'est le souvenir du détail le plus infime qui donne un sens ou un non-sens à nos visions de la nuit. Dès lors, pour transcrire sur la toile le rêve ou le cauchemar accroché à un pan de la réalité -objet, être animé, décor- et transfiguré par le regard intérieur de Paul Ochoa, il faut à l'auteur une virtuosité, un perfectionnisme, une alacrité sans faille. Alors, paradoxe encore, du support glacé, net, où chaque trait est à sa place, comme figé dans la transparence, sourd un monde qui sollicite tous nos sens et ouvre à notre esprit les portes de l'infini.

L'exocet

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Avec patience, obstination et labeur quotidien parfois douloureux, Paul Ochoa a construit une oeuvre originale et personnelle, nourrie certes de riches influences, mais portée par une farouche volonté que cache une modestie qui confine à l'obsession. En osmose parfaite avec les siens les plus proches, unis dans une complicité affective mais aussi artistique de tous les instants, il a su déposer au coeur de chaque toile un peu de lui même, pudique, tendre, onirique, révolté, inquiet, passionné. Sous l'apparence lisse et vernie d'une toile au fini parfait, un homme se met à nu avec ses doutes angoissés et ses espérances folles. Alors, la peinture devient plus que la couleur, le dessin plus que le trait et le sujet du tableau nous happe brutalement pour nous conduire vers des horizons inconnus... C'est là le monde de Paul Ochoa, qu'on aurait tort de vouloir classer dans telle ou telle catégorie formelle. Tout comme on aurait tort de se fier à l'apparence d'un sourire, à l'humilité d'un comportement. Car cet homme est dangereux : il est libre.

Jean Michel Barate

Renouveau

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Le grenier de la mer

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"On ne voit bien qu'avec le coeur, l'essentiel est invisible pour les yeux" Saint Exupéry
Cet extrait du Petit Prince traduit parfaitement le sentiment que l'on éprouve face aux ceuvres de Paul Ochoa, ce peintre de l'imaginaire, pourvoyeur de songes insolites et subtils. Avec une extraordinaire technique, une précision parfaite et un talent remarquable, il crée un climat dépaysant de formes inattendues, de rapprochements subtils. Fidèle aux fantasmagories déroutantes du surréalisme, ce peintre nourri par le rêve, fait surgir dans ses oeuvres les danses éternelles des marées, des êtres fantastiques... ensorcelés par une musique qui hante tous ses tableaux. Le réel se mêle à l'imaginaire. Le regard est fixé, la pensée suspendue comme par l'émergence d'un sentiment lointain, oublié.

R.Bolliger

La musique de Carine

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Ephémère

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Chaque toile d'Ochoa est une longue, admirable patience, exigeant des jours, des semaines, parfois des mois de labeur acharné. Le miracle, dans son cas, c'est qu'il joint à l'impeccabilité formelle des maîtres classiques une vision intensément poétique qui, même si elle utilise la mythologie surréaliste, n'en demeure pas moins personnelle. En vérité, Ochoa nous entraîne à l'intérieur même de ses rêves, dans les profondeurs les plus secrètes de son subconscient. Ce pur, ce sincère demeurant presque dans sa peinture un "artisan" au sens le plus noble du terme, est le Virgile serein des arches dantesques qu'il faut absolument connaître à travers cette belle, cette mystérieuse exposition.

Pierre Espil

Offrande à Tebessa

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Repos marin

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La peinture de Paul Ochoa a toujours été influencée par sa vie personnelle. Certains motifs reviennent fréquemment : le désert, souvenir de quinze années passées au Maroc, les coquillages, crabes et autres crustacés, fruits d'une mer qu'il vénère plus que tout, les vieux livres, qui éparpillés dans son atelier de peinture, contribuent au désordre artistique du grenier de sa maison où il passe de nombreuses heures. Sa technique est proche de celle d'Edouard Klell, les deux artistes ne se sont cependant jamais rencontrés. Un tableau de format moyen demande plus de cent heures de travail à Paul Ochoa. Vermeer van Delft, Savador Dalí ont inspiré l'artiste. Mais il est totalement autodidacte. Pour Heinrich Stäubli, il peint le monde dans lequel il vit. Il représente ses rêves mais uniquement les rêves qu'il "imagine" durant la journée... Heureux sont ceux qui peuvent encore rêver dans notre monde brutal et matérialiste ! Paul Ochoa cherche la réalité de l'inconscient de l'homme. Ses oeuvres sont aujourd'hui plus positives, même si l'appréhension du futur demeure : une bougie symbolisant la vie qui se consume, une rose dont la beauté est si éphémère, ornent de nombreuses oeuvres.

Maria Glinz