Moyens de transport en Iran - Les savaris

L'essence et les transports sont très bon marché en Iran mais ce n'est pas pour autant que les Iraniens peuvent se payer une course en taxi - ou une voiture. Comme les bus peuvent se révéler peu pratiques (difficiles à manœuvrer dans un trafic dense) et ne desservent pas toutes les destinations avec la fréquence voulue, un système de taxis partagés, appelés localement "savaris", s'est généralisé dans tout le pays, aussi bien en ville que pour relier des agglomérations. Le principe est simple : une voiture (parfois un taxi officiel, parfois non) fait un trajet prédéterminé avec 5 clients à son bord (3 à l'arrière et 2 serrés sur le siège passager). Le savari ne part que lorsqu'il est plein et s'arrête en route pour déposer un passager ou pourvoir une place libre.
Certains tronçons sont communs à plusieurs savaris et comme ceux-ci n'affichent aucune indication sur le trajet ultérieur, il est difficile de savoir quelle voiture prendre quand on attend au bord de la route. La technique adoptée par les chauffeurs est de rouler le long du trottoir avec la vitre passager entrouverte. Les candidats voyageurs crient leur destination au passage et le taxi s'arrête si elle est sur sa route. Comme on dispose juste d'une seconde pour annoncer sa destination il faut particulièrement insister sur une syllabe caractéristique, voir ne prononcer que celle-ci, comme "NAL" pour "termiNAL" ou "DOS" pour "FerDOSi". Difficile pour les touristes mais c'est devenu une habitude pour les Iraniens, en particulier à Téhéran. Et il faut s'y habituer de toute façon car le système des savaris est tellement populaire qu'il est parfois impossible de trouver un taxi acceptant de faire une course privée.