Athènes, le 23/10/2001
Il ne faut pas espérer trouver à Athènes de petites maisons blanches
ou un style d'architecture ressemblant de pres ou de loin a la Grèce
antique. Athènes est une mégapole de béton ou résonnent le bruit du
marteau piqueur et les klaxons. Ici et la émergent des vestiges du
passé, au milieu d'un rond-point ou au sommet de l'Acropole, encerclés
par les immeubles. Ce n'est pas une capitale administrative ou
financière peuplée de costards-cravates mais une capitale populaire
et on s'y sent somme toute assez bien. Les Grecs sont des
méditerranéens caricaturaux. Ils parlent fort et utilisent autant
les mains que les Italiens, se signent trois fois lorsqu'ils
aperçoivent une église, ont plus de revues pornos que de
journaux dans leurs kiosques et triturent d'une main en permanence
une sorte de bracelet ou de chapelet. Ils ont un alphabet qu'ils
sont les seuls au monde a utiliser (et a comprendre). Les équations
de physique sont loin derrière moi et je ne savais plus déchiffrer
leurs symboles. Heureusement la plupart des noms de rues sont aussi
rédigés en alphabet latin et les plaques m'ont donc servi de pierre
de Rosette pour faire la correspondance. J'ai encore du mal avec
les lettres minuscules. Question langue parlée, beaucoup de Grecs
parlent anglais ce qui arrange bien les choses.
Impossible de trouver une liaison maritime directe entre le Pirée
et la Turquie car les Grecs et les Turques ne peuvent pas se sentir.
Je vais donc partir aujourd'hui pour l'île de Samos, à quelques
encablures des côtes turques et de la prendre une navette pour
Selçuk, pres d'Izmir, dans trois jours.
