Kusadasi (Turquie), 09/11/2001


J'ai eu 3 semaines de beau temps après avoir quitté la France. Maintenant j'ai l'impression d'être en pleine mousson. Mon emploi du temps a été modifié en conséquence : lecture, Internet, télé et bouffe. Côté lecture (on pourrait même dire littérature), je ne vais pas vous raconter les Misérables, ce serait trop long.
Le prix de l'heure de connexion sur Internet varie du simple au quintuple selon les villes (entre 4 F et 20 F). La qualité du fond sonore est aussi très variable : cris des enfants jouant à Duke Nuken, techno à fond, variétés turques, parfois de la bonne pop. En ce moment c'est le chant du muezzin de la mosquée d'à côté. On est vendredi, jour sacré de l'islam. En tout cas j'ai trouvé une foultitude de renseignements sur l'escalade et l'alpinisme en Turquie et Iran (massifs, falaises, salles, adresses de grimpeurs). Mais vu la météo il va falloir attendre d'être à Ankara ou Istanbul qui abritent les seules salles du pays.

La télévision turque (ou plutôt les télévisions puisqu'il y a une centaine de chaînes) n'a rien à envier en bêtise aux programmes français. J'ai vu deux exemples de comédies de série Z à côté desquelles Van Damme semble intelligent et Aldo Maccione drôle. A chaque fois la même star locale, mélange de Pierre Richard pour les gaffes et de Bud Spencer pour le talent. En tout cas pas besoin de parler turc pour comprendre les gags.
Deuxième exemple navrant : les Turcs ont leur version de Loft Story qui s'appelle Big Brother. Le concept est poussé à l'extrême : la chaîne ne diffuse que ça 24 h sur 24, d'où le nom. C'est la deuxième série, la première ayant fait un tabac. Pourtant ils n'avaient pas Loana.
Deux choses rattrapent à mes yeux la télé turque : les matches de foot, très nombreux, et les présentatrices, très sexy. On a beau être dans un pays musulman, l'audimat est roi. Une bombe en minijupe attire plus de téléspectateurs qu'un boudin voilé. CQFD.

Reste la gastronomie. La cuisine est bonne, sans plus. J'ai goûté pas mal de plats traditionnels comme la soupe aux tripes, la salade d'oignons crus aux piments, les boulettes de mouton accompagnés d'une boisson au yaourt, sans oublier les pâtisseries qui baignent dans leur sirop ou dans du lait. Ca se mange sans déplaisir mais sans demander de rab non plus. Les petits-déjeuners sont assez sympas et composés de tomates, concombres, œufs, böreks (sortes de cigarettes russes fourrées au fromage ou à la viande), olives noires, pain, fromage, beurre et confiture ou miel. Le tout arrosé de café ou plus généralement de thé. Autant dire qu'on a rarement faim à midi. Ce doit être une technique pour tenir le coup à l'époque du ramadan.
Côté nourriture à emporter il y a évidemment une pléthore de vendeurs de kebaps. Ils ne sont pas meilleurs qu'en France, c'est même plutôt l'inverse. Topkapi (alias chez Mickey) à Aix-en-Provence reste pour moi la référence. Par contre ici les prix sont imbattables (moins d'un euro).